Dentelle de prestige d'Alençon et Argentan
Argentan et Alençon furent de hauts lieux de la dentelle fine, où l'on inventa même des façons censées améliorer le point de Venise. Celui-ci fut introduit au 16e siècle et l'artisanat occupa des centaines de femmes travaillant pour la noblesse normande.
Colbert fit établir une manufacture à Alençon en 1665. Un point d'Argentan semble avoir été inventé en 1671; il se distingue par des mailles boutonnières en alvéoles hexagonaux.
De leur côté, les dentellières d'Alençon élaboraient peu à peu un point d'Alençon, sous l'impulsion de Marthe de la Perrière, dont les productions très élaborées se signalent par la profusion du décor, et le coût élevé.
Dans les deux cas le travail est entièrement fait à l'aiguille, sur fil très fin. Aussi avait-il décliné avec l'effacement de la noblesse, avant un renouveau momentané sous le Second Empire et ses fastes de cour.
Y&T 2631 / S-G 2951
La NORMANDIE
en long, en large et en ....
TIMBRES
Argentan and Alencon were the major centres of fine lace, where techniques were to surpass even those of Venice. It was introduced in the 16th century and hundreds of women worked in this craft industry for the Norman nobility.
Colbert establish a factory at Alencon in 1665. Point d'Argentan seems to have been invented in 1671 and it is characterized by hexagonal honeycomb mesh buttonhole stitches.
For their part, Alencon lace gradually developed into its own distinctive design, led by Martha de la Perriere, whose elaborate productions were distinguished by the profusion of decoration and the high cost.
In both cases the work is done entirely at the needle, on very fine yarn. So declined with the disappearance of the nobility, before a temporary revival during the Second Empire with the splendour of its court.